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Meilleur Espoir Féminin de la musique africaine 2002

Chanteuse gabonaise, Annie-Flore Batchielillys envoûte et possède le mélomane avec une voix extraordinaire, forgée aussi bien à l’école de la tradition qu'aux manières du Jazz et du blues. Lauréate du Tremplin Rock Rive de Giers en 1995, elle a obtenu deux fois la Truffe de Périgueux dans la catégorie Interprète et une fois le deuxième prix dans la catégorie auteur-compositeur. Le Kora de meilleur espoir féminin de la musique africaine 2002 est la consécration pour une artiste qui défend son originalité. Espérons que c'est un premier succès qui en appelera beaucoup d'autres. Pour le plus grand bonheur de ses fans, du Gabon et pour que triomphe l'idée que la vraie musique peut encore trouver une place sur le marché sans s'aliéner dans le formatage et l'uniformisation qui est aujourd'hui le crédo des grandes majors.

L'interview après la victoire (extraits de l'Union du 7 novembre 2002)

Concert à Güstrow, allemagne de l'Est (photo Ingrid Aouane)

L'UNION Plus: Annie Flore Batchiellilys, vous venez d'être sacrée "meilleur espoir féminin" en Afrique du Sud. Qu'est-ce que cette récompense représente pour vous ?

- Annie Flore Batchiellilys. Après plusieurs années de galère et de persévérance, je pense que c'est une récompense qui vient vraiment au bon moment. Un moment où tu as vraiment besoin d'être soutenue et où l'on te donne raison par rapport à ta démarche. En un mot, je dis que c'est une confirmation de la conviction. Parce que la route que j'ai prise n'est pas bien vue dans ce milieu, surtout par rapport aux producteurs, qui pensent qu'en prenant cette voie, tout est perdu d'avance. Mais je pense que si je n'existe pas dans cette cour en tant que Gabonaise, en tant que qui y existerai-je ? Donc ma bagarre a été confirmée ce samedi 2 novembre à Johannesburg. Et je remercie l'ambassade et l'attaché militaire, qui ont eu l'idée d'emmener le drapeau gabonais dans leur sac.

- Étiez-vous sûre de remporter ce prix ?

- Pas du tout. Mais être nominée était déjà une grande. porte pour moi. Cependant, je dois dire que je suis allée à Johannesburg pour travailler en sous-marin, donner mes produits aux organes de presse d'autres pays; rencontrer d'autres artistes, mais je ne pensais pas avoir ce prix. Parce que rien que ma présence à cette soirée, je crois que c'est vraiment Dieu qui l'a voulue. Car, deux semaines auparavant, j'ai été informée de ce que ce sont les maisons de disques qui payaient les déplacements. Si je n'avais pas Air Gabon, je n aurais pas été là-bas.

- "Diboty", qui veut dire merci en langue punu, est le titre de l'album qui vous a permis de faire votre entrée fracassante sur la scène de la musique africaine. A qui faites-vous allusion ici ?

- Quand je vois mon accours, je me dis que j'ai quand même de la chance. Je dis merci à toutes ces personnes qui ont croisé ma vie. En fait, Diboty c'est un grand merci au-delà de l'humain. D'abord, à l'endroit de Dieu pour ni avoir donné cette voix. Merci à ma mère, ma grand-mère, mon père, mes frères, mes amis, mes enfants e qui grandissent dans cette histoire et qui acceptent momentanément mon absence. Merci à M. Akendengué qui a croisé ma vie. Merci à Oliver Ngoma, à mon ex-mari qui a cru en moi avant, à tous les musiciens, etc. En fait, au départ, j'avais commencé par donner à cet album le titre de je t'invite". Mais à la fin de la rédaction, je me suis rendue compte que tout était remerciement.

Je voudrais aussi dire quelque chose de très important. Cet album; je l'ai fait deux ans après que les maisons de disques eurent voulu me faire faire d'autres choses dans lesquelles ma culture n'avait pas sa place. Et un jour, j'ai eu une amie qui est venue me voir et m'a conseillée de réaliser mon album. Alors, je voudrais dire un grand merci à Huguette Tanoh.

- Avez-vous le sentiment d'être soutenue par vos compatriotes ?

- J'ai beaucoup reçu des Gabonais. Et encore, en revenant d'Afrique du Sud, j'ai vraiment découvert que je ne suis pas seule, que tout le Gabon était derrière cette histoire et que 'avais raison de me battre pour lui.

- Comment avez-vous accueilli l'idée de la création d'un fan club Annie Flore Batchiellilys ?

- Chez nous, on dit: " mulembu-u-mosi samasuse yindzi" (traduction : un seul doigt ne lave pas la figure). Donc, c est vraiment l'occasion de le mettre en place. Seule, je n'y arriverais pas.

Diboty

Album 2002

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