La
question que tous les gabonais se posent depuis
plusieurs semaines est de savoir où est
passé le Comité directeur, et plus
exactement son président Bienvenue Mabika.
L'inquiétude est assez légitime dans
la mesure où l'on sait qu'un nouveau Comité directeur
va très vite se retrouver devant des activités
urgentes et lourdes à mettre en oeuvre (notamment
l'organisation du 31 décembre) et il lui
faudra du temps. Or le silence et l'inaction du
président font peser chaque jour qui passe
une hypothèque sur l'action du futur Comité directeur.
La grogne commence à se repandre jusqu'au
sein du Comité directeur. Certains des délégués
n'hésitent plus à critiquer ouvertement
le président Mabika. "Ce n'est
pas normal, rien de tout cela n'est normal" s'est
exclamé il y a trois jours Jeff N'Gouélé,
délégué aux sports et candidat
déclaré à la succession de
Mabika. Il pointe du doigt non seulement le retard
pris dans la convocation de l'Assemblée
général de fin d'exercice mais aussi
les "absences et l'inefficacité du
président durant le mandat".
Au-délà
de la compétition "politique", c'est
un problème
de fond et réel qui est soulevé. Comment
s'en sortir? L'article 10 des statuts prévoit
la solution: l'Assemblée
générale "peut être
aussi convoquée par le Conseil Consultatif
en cas de saisine par 1/4 des membres actifs" puisque
le Conseil consultatif dispose, e,tre autres prérogatives "l'organisation
de l'ensemble des opérations électorales
relatives au renouvellement du Comité Directeur
et des autres organes de l'AGLR" (article
22). Patrick Mbourou, ancien président de
l'AGLR confirme:"Nous attendons d'être
saisis dans les formes prescrites par les statuts
pour convoquer
une Assemblée
générale car la situation présente
ne peut plus durer; elle est préjudiciable
aux intérêts de la communauté
et l'action du futur Comité directeur, qui
aura du pain sur la planche, va nécessairement
s'en trouver
affectée. Il faut donc rétablir au
plus vite le fonctionnement régulier des organes
de l'AGLR".
Le
1er novembre 2003